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Cette rentrée fait suite à une mobilisation sans précédent des parents sarthois contre les mesures dites du CHOC DES SAVOIRS !

Certaines mesures ont été abandonnées, d'autres ont été modifiées et enfin, certaines restent en embuscade.

Faisons le point sur la situation en cette rentrée 2024-25.

Les groupes de besoins sont maintenus en cette rentrée. La FCPE Nationale comme les parents sarthois se sont très fortement mobilisés contre en début d'année 2024. Ces groupes implantés en 6e et 5e ont néanmoins souvent peu de choses à voir avec ce qui était proposé, il y a quelques mois encore. Nous avons obtenu la souplesse et le pragmatisme demandé. Les parents se sont mobilisés pour que les moyens soient supérieurs et que nos enfants ne soient pas dans des cases dès leur plus jeune âge. L'affaire est à suivre mais beaucoup d'établissements ont eu l'audace de proposer des groupes hétérogènes. Nous saluons ce travail du respect de la pédagogie et des enfants.

Un test est proposé pour que le téléphone portable devienne un instrument qui ne passe plus pleinement les portes de la salle de classe. Une fois encore, nous nous interrogeons sur ces décisions qui poussent des portes ouvertes. Les portables sont déjà interdits dans leur utilisation dans les collèges. La seule modification est qu'il est proposé à 200 établissements de tester des casiers à téléphones pour que ceux-ci ne soient plus accessibles à nos enfants dans les collèges. Cette interdiction n'est pas vraiment une grande révolution dans la lutte contre la place trop importante prise par cet outil numérique. Nous sommes, à la FCPE, les premiers à interpeler sur les dangers de l'utilisation des téléphones portables à tout-va. De même, dans notre travail de lanceurs d'alertes contre les méfaits du harcèlement et de son pendant du harcèlement en ligne, nous nous réjouissons de voir qu'une prise en compte de notre vision de ces méfaits soit enfin là. Néanmoins, nous souhaitons de réelles modifications de la politique contre le harcèlement et nous défendons une politique éducative de l'outil numérique. Ici, ces boîtes ou casiers à portables semblent bien modestes face aux dangers actuels.

La tenue unique ,ou l'uniforme pour dire les choses de manière honnête, est en expérimentation dans certains établissements. La Sarthe n'est pas très réceptive à ce type de tests. Mais surtout, regardons bien que ces dépenses en tenue unique n'ont rien de bon quand on connaît le peu d'investissement de certains sur l'école publique. Nous défendons l'audace en politique éducative et souhaitons que l'argent aujourd'hui mis dans des uniformes puissent devenir de vraies sommes d'argent directement investies dans l'avenir de nos jeunes. L'école est devenue obligatoire en Maternelles, il faut que les allocations de rentrée scolaire deviennent aussi réelles en Maternelles. De même, un kit pour collégien est souvent moins cher que ces tenues uniques, n'est-il pas plus important de fournir tout type de matériel scolaire à nos enfants plutôt que de vêtir à l'identique et avec des relents de chauvinisme nos jeunes ? Cet argent public est mal dépensé, là où des classes ferment, comme c'est le cas en Sarthe.

Le Brevet des collèges va changer. Les épreuves finales compteront dès à présent pour 60% de la note. La FCPE défend depuis des années la banalisation de l'enseignement et que l'école devienne un lieu d'apprentissage et non pas d'évaluation stressante. Nous sommes pour que les épreuves finales ne prennent pas trop de place.

La création de la classe de "prépa-2de" est une des nouveautés en cette rentrée également. Il s'agit là d'une expérimentation bien faiblarde. Les premiers chiffres nationalement comme en Sarthe étaient bien ternes. Aider les élèves est une priorité. Mais ce dispositif cache deux dangers, il s'agit du pendant négatif de la volonté de faire que les jeunes ne puissent plus passer ni en 2de générale et technologique ni en 2de professionnelle sans l'obtention du Brevet des Collèges (rappelons ici que ça mettrait sur le carreau un nombre inouï de jeunes sarthois car nos résultats au DNB ne sont pas vraiment une priorité du Ministère dans notre département rural). Une classe par département ne permettrait en rien de solutionner les difficultés réelles actuelles. Et mettre une seule classe de prépa-2de c'est aussi déséquilibrer un département où les distances sont fortement contraignantes pour nos jeunes. Tous les enfants devraient aller au Lycée Sud pour cette classe préparatoire. Rappelons que les enfants de Neufchâtel en Saosnois n'ayant pas obtenu leur brevet auraient à faire 45 min de trajet en payant l'autoroute A28 afin de pouvoir se scolariser au seul lycée proposant cette classe en Sarthe. Est-ce bien sérieux ?