La fin de l'Education Prioritaire qui tente de répondre aux difficultés concentrées dans des zones
Il est intéressant de voir que l’éducation prioritaire est critiquée pour son caractère trop peu rural. Et pourtant, dans notre académie des zones comme DONGES, GUEMENE PENFAO, CHATEAUBRIANT, L’ILE D’ELLE, LA CHATAIGNERAIE, FONTENAY LE COMTE démontrent que la considération de la carte des REP n’est pas si éloignée de nos territoires ruraux. En Sarthe, nous serons là pour demander plus de soutien à notre Département qui concentre zones urbaines avec difficultés sociales et zones rurales avec distance envers les services publics et culturels.
Nous sommes toujours heureux à la FCPE de voir exister les innovations et l’expérimentation mais ici, on ne peut qu’être inquiets. Ce projet qui tente de détruire un point de base de la politique éducative envers les plus en difficulté est dangereux.
L’analyse des différents rapports est très certainement bonne. La politique des REP er REP+ n’est pas satisfaisante. Les résultats de nos enfants doivent être meilleurs. Les zones rurales doivent être plus considérées.
Dès lors, nous souhaitons soulever certains points relevés dans ces analyses qui doivent nous appeler à demander un engagement dans l’Education Nationale pour répondre aux vraies difficultés et cette décision de disparition de l’éducation prioritaire sous sa forme actuelle ne semble pas y répondre :
- les effets des politiques de fermeture et les regroupements d’écoles sont « limités et en toute hypothèse contrastés » ;
- les QPV et le monde rural subissent des inégalités de traitement et des écarts dans les résultats et les parcours d’orientation très divers ;
- « la difficulté sociale et scolaire dispersée ou en évolution » n’est pas bien considérée dans les politiques publiques aujourd’hui ;
- le zonage propre à l’éducation prioritaire est "très structurant" et "apparaît comme le moins mauvais outil pour assurer une forme d’équité nationale mettant à distance des arbitrages locaux parfois vécus comme impossibles" ;
- le besoin de renforcer le dédoublement dans l’enseignement de la GS au CE2 et l’intérêt du dispositif « plus de maîtres que de classes » dont la FCPE avait demandé une analyse plus qu’une disparition ;
- la nécessité d’éléments de diagnostic et de prospective sur les dimensions territoriales de l’offre scolaire et des parcours des élèves et identifierait les territoires scolaires appelant des mesures d’accompagnement ou d’évolution ;
- l’effet stigmatisant des réseaux d’éducation prioritaires
- les dysfonctionnements d’une politique d’éducation prioritaire trop recentrée sur les collèges que sur les écoles.
- la réalisation de projets, dont l’impact sur les apprentissages aurait été dûment évalué, il serait cependant intéressant de connaître comment les politiques éducatives sont évaluées suite aux débats sur le manque d’indépendance de certaines institutions à ce sujet ;
- la mixité sociale comme « condition préalable » pour toute réforme ;
- le renforcement de l’offre éducative (options valorisantes, classes d’excellence…) des établissements les plus contournés mais nous savons qu’aujourd’hui ces dispositifs sont insuffisants.
Infos pratiques
Nous aborderons rapidement les points critiques de cette fin de l'éducation prioritaire connue jusqu'à ce jour,...