L'inquiétude est grande en Sarthe concernant des choix de politique nationale hors sol
Deux nouvelles graves ont eu lieu ces derniers jours :
- 4 000 postes sont menacés dans l'Education Nationale dans le nouveau budget
- et Le Sénat a refusé une proposition de loi sur la mixité sociale et scolaire.
4 000 postes en moins, ce sont une fois encore des services publics qui ne se feront pas de manière optimale. Nos écoles, pour ceux qui veulent les regarder en face, démontrent des défis d'ampleur : les enseignants absents ne sont pas remplacés, certaines classes sont surchargées et même en zone prioritaire, les actes de violence et harcèlement sont présents dans TOUTES les écoles, les inégalités sociales sont violentes et bouleversent le quotidien de nos enfants et enfin, le territoire est maltraité par des déséquilibres de plus en plus handicapants pour les départements les plus faibles (sans nommer les départements ruraux ou ceux avec des zones périurbaines très dégradées comme la Sarthe).
Et la proposition de loi sur la mixité représentait une autre vision de l'école. Nous avons besoin d'une école publique qui retrouve des financements. En cette période de budget, nous le disons clairement, l'argent public doit être réservé à l'enseignement public, non confessionnel et laïc. Contrôler le financement des établissements privés qui favorise la ségrégation scolaire aurait été une avancée immense pour que l'école retrouve éthique et marge de manoeuvre financière. Mettre l'IPS (Indice de Positionnement Social) au coeur du dispositif d'évaluation de l'école, apporterait davantage que la politique actuelle d'évaluation perpétuelle des enfants. Il semblerait plus facile d'évaluer des élèves que d'évaluer les résultats médiocres de certaines politiques éducatives depuis presque une décennie. En Sarthe, nous avons des écoles rurales avec des IPS bas et la Direction Académique n'a pas peur de fermer des classes comme à Courtillers avec un IPS proche de la moyenne REP. Dans notre département, des écoles de ville, des écoles de banlieue ferment des classes alors que les enfants ont besoin de ce service public. Une école du Sud du Mans, en REP+, avec 2 tiers des familles en Professions et Catégories Socioprofessionnelles basses a vécu une fermeture de classe. Ou encore, aux Glonnières, au Mans, une école en REP+ a des classes à 12 élèves en moyenne mais aussi certaines classes allant jusqu'à 27 élèves. Est-ce cela l'Education Prioritaire.
Nous avons de vrais paris à relever dans l'Education Nationale. Aujourd'hui, nous appelons tous à s'opposer à toute idée préconçue. Non, la baisse démographique ne peut provoquer des fermetures de classes. Ceci ne pourrait fonctionner que dans un système qui marcherait, pas dans celui de la Sarthe où nos chiffres aux examens sont dramatiquement bas. Le département décroche et l'Etat nous oublie !
Infos pratiques
Retrouvez ci-dessous notre communiqué de presse "La 1e fédération des parents d’élèves de Sarthe tire la sonnette d’alarme"